LEILA KA Choregraphe et danseuse : LA RAGE DE LA DANSE

Dans le contexte d’un milieu chorégraphique encore largement dominé par les hommes, les artistes femmes ouvrent de nouvelles voies en déployant leurs préoccupations dans un univers bien à elles. C’est le cas en particulier de la bien nommée Leïla Ka, Autodidacte, entrée dans la danse par le hip hop, et interprète de May B au sein de la compagnie de Maguy Marin.

Leïla Ka a ressenti rapidement l’envie de créer ses propres spectacles. Portée par une énergie combative, cette chorégraphe et danseuse met en scène des corps de femmes en quête de liberté et de dépassement, au fil de pièces courtes mais toujours percutantes comme « Pode Ser », « C’est toi qu’on adore », « Se faire la belle » qui seront présentées le 25 novembre 2023 au Pavillon Noir d’Aix-en-Provence

Elle s’est vite imposée comme l’une des chorégraphes avec lesquelles il faut désormais compter. Elle a su marquer son territoire et affirmer son écriture chorégraphique unique. Un théâtre de l’âme féminine qui montre le corps se battre avec et contre ses limites. Vêtue d’une simple robe rose pale ou en chemise de nuit immaculée, son corps crie et exulte à travers différents langages chorégraphiques : entre danse du coude millimétrée, pulsations ou lâcher prise. Elle est simultanément une et multiple à la fois comme sa danse métissée.

Les chorégraphies de Leïla Ka expriment grâce et poésie, poussées par une urgence vitale. Il est parfois difficile de mettre des mots sur nos états d’âme et la difficulté d’être soi. Avec ses pièces aussi puissantes que des uppercuts, bien ancrées dans ses racines urbaines, Leïla Ka s’attache à raconter ces zones grises, convaincue que le désordre peut-être un moteur de liberté Son travail passionné lui a permis de remporter de nombreux prix qui témoignent de son exceptionnel talent

Au final, Leïla Ka exprime sa rébellion. Son increvable et indomptable désir de liberté. Sa volonté de fuir toutes formes de carcans, d’ en finir avec les injonctions, de faire craquer les coutures du conditionnement. Sur une scène nue, rien ne l’arrête ! Insolente, le corps comme un lion en cage, Leïla Ka, tente de se libérer, crie bien haut et exulte à tout prix.