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INSOLITE INSULAIRE

vendredi 7 juillet 2023

Aurélia Faudot expose à la galerie Maison Dauphine

Au détour d’une petite rue du quartier Mazarin à Aix-en-Provence, la galerie d’art Maison Dauphine expose du 7 au 28 juillet 2023, une étonnante série d’auto-portraits d’Aurelia Faudot, dont la démarche artistique se nourrit de toutes les réflexions sur la photographie contemporaine.

Avec un sens aigu de la mise en scène et le goût de l’insolite, elle nous entraîne dans son univers par le prisme de son regard facétieux. Elle suit la voie de la photographie subjective pour nous donner à voir sa vision singulière du monde, inspirée par le thème du passage, de la transition entre le temps de l’enfance et le temps de l’age adulte.

Aurélia Faudot est une jeune femme avec les pieds solidement ancrés sur terre mais qui ne renonce pas à ses rêves de liberté en misant sur sa créativité, largement exprimée depuis ses expositions à San José en Californie en 2018 et depuis 2021 en Italie et en France.

C’est dans le cadre naturel de Belle-Île-en-Mer, la terre où elle se ressource depuis ses plus jeunes années, qu’elle a réalisé une étonnante série de photographies Insolite Insulaire. Elle n’a pas hésité à se mettre en scène, se faisant à la fois modèle et photographe avec une démarche de plasticienne, doté d’un grand sens de l’humour. Elle y délivre sa vision poétique qui traduit son souci d’une esthétique picturale. Ses clichés parviennent à mettre en valeur le mouvement du corps libéré de toutes entraves.

La voila surfant dans un champs de blé coupé, sur un gros rouleau de paille, tresses au vent avec sa planche en équilibre précaire sur cette écume de brindilles sèches ; on s’attendrait à la voir plonger sous terre mais c’est vers le ciel que nous emporte la surfeuse qui cherche à dépasser les limites.

Avec le même sens de la mise en scène, elle nous entraîne dans un paysage âpre et sauvage devient le théâtre d’un étrange ballet d’une femme seule dans un rôle unique : en iconique femme libre d’un naturel désarmant, elle prend son envol d’un bond gracieux pour s’élever toujours plus haut, accrochée à un bouquet de ballons blancs. Elle emporte avec elle notre admiration. Le mouvement figé par la photographie capte l’élégance de l’élan, la trajectoire invisible qu’elle à su saisir au bout de son objectif.

En gros plan, seule cette grappe de ballon blancs s’élève dans les airs en emportant une créature nommée Aurélia. Danseuse étoile en partance vers d’autres astres. On s’interroge sur le mystère de l’image ou « Comment la photographe qui réalise elle-même ses clichés a ainsi pu, dans le même temps, réaliser ces images avec son corps s’élançant en apesanteur ? Une silhouette aussi gracile que légère ? « Cela a été compliqué » confie-t-elle sans dévoiler tous ses secrets. « J’ai dû aller très très vite mais c’est surtout le choix du cadre naturel sans rien qui vienne polluer le décor qui a été difficile à obtenir ».

Avec cette exposition, Aurélia Faudot nous invite sur sa planète singulière, où le blé coule comme l’eau : où un bond vous propulse dans les airs. La photographe s’est muée en surfeuse sur une mer improbable, et en danseuse étoile débarrassée de la pesanteur, pouvant donner ainsi toute la dimension à son art du mouvement dans un élan empreint d’une grande élégance.


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