Abeille Bourbon

juillet 2008

Quai de la douane - port de Brest, à l’aube mardi 22 avril 2008. En promenade, encore fatigué du manque de sommeil, occupé à écrire mon mémoire jusqu’à cette heure où le bon sens voudrait que l’on dorme, j’aperçois Carlos sur la passerelle de l’Abeille Bourbon. Cigarette à la bouche, jumelles sur l’horizon.

Il est beau son bateau, il est fier le capitaine ! Salvage master, c’est comme çà qu’on l’appelle. Il sauve des marins et des bateaux, avec ou sans mer. Le jour où il a désensablé un cargo échoué sur la plage des sables d’Olonne, Carlos a ressenti de l’émotion. Il a fait sonner la corne quand l’épave de métal remorquée par l’Abeille a repris vie, léchée par les vagues autour.

Carlos sur son Abeille araisonne les ro-ro [1] pollueurs, ceux qui transportent des produits illicites, mais sa spécialité c’est la sauvegarde des vies humaines en mer. Alors qu’on se rassure. Sur sa Rolls-Royce des mers, Carlos scrute le large. Il me fait signe de monter à bord, sert un café en me racontant ses prochaines vacances, s’il n’est pas retenu en mer d’Iroise pour un sauvetage...